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Le Japon au Bocuse d’Or 2011

Le lien de ce blog avec le Bocuse d’Or, le championnat du monde de cuisine artistique, se fait au travers des couteaux japonais qui sont omniprésents dans les grandes compétitions culinaires, a fortiori celle  reine où un équipement adéquat est la condition sine qua non vu la méticulosité demandée.
L’occasion de parler un peu du candidat japonais. Tatsuro NAKASU, 34 ans, représentera son pays en finale le 25 janvier à Lyon. C’est le chef de l’hôtel Bleston Court à Karuizawa, une station de ski à 1000 mètres d’altitude à un peu plus d’heure de Tokyo en Shinkansen. Karuizawa est connue pour ses 6000 mariages annuels célébrés dans ses 19 églises, le Bleston Court est un wedding hotel qui en réalise plus du tiers dans ses deux églises privées intégrées au resort. L’étincelle romantique qui démarra ce business est la rencontre en 1957 entre l’empereur du Japon et une roturière qui devint son épouse par la suite. Lorsqu’on interroge M. NAKASU sur la place qu’il vise au Bocuse d’Or, il répond sans ambages la première. Conscient du rôle leader que doit jouer le Japon en Asie depuis que les projecteurs se sont portés sur l’archipel par le Michelin, il est très insatisfait de la 3ème place des qualifications et a soif de rachat. Le Japon est le seul pays asiatique à avoir participé à tous les Bocuse d’Or depuis la création de l’épreuve. Leur prestation a souvent impressionné visuellement mais le jury n’a jamais valorisé les plats cuisinés. Afin de mettre toutes les chances de leur côté, la sélection nippone s’est adjointe comme coach les services de Romuald Fassenet, le chef étoilé jurassien. L’affiche du Japon dans l’esprit hokusaï donne le ton, on y voit le trophée, Paul Bocuse sur le monde, armé d’un sabre de samouraï. Il y aura à nouveau de la poésie dans le menu japonais.