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Le Japon des centenaires

Pour la première fois, le nombre de Japonais centenaires a dépassé les 40.000 d’après une étude du Ministère de la Santé, dont près des 9/10èmes sont des femmes, une évolution de plus de 10 % d’une année sur l’autre. La japonaise la plus âgée (114 ans) vit sur l’île d’Okinawa, réputée pour sa proportion anachronique de centenaires. Elle est devenue la doyenne de l’humanité au moment même où sortait cette étude. On sait que cette longévité n’est pas génétique. On pense plutôt, comme dans le cas des Crétois en Europe, qu’elle a un rapport avec l’alimentation.
Certains aliments de base contribuent à réduire les risques de cancers et de maladies cardio-vasculaires comme le riz omniprésent même en vinaigre, la sauce soja (à noter que les deux ne sont jamais mélangés), le miso (pâte de soja et de riz fermentée), les légumes verts blanchis, les poissons et tous les produits de la mer en passant par les huîtres (plutôt consommées cuites) et les algues.  A Okinawa même de nombreux rapports ont été faits sur un concombre riche en vitamine C, la goya. A noter que les Japonais se limitent à la portion prévue et ne prennent pas de rab’ une fois rassasiés, évitent desserts sucrés et matières grasses, un comportement qui ne les suit pas en déplacement à l’étranger. Au Japon même, la nourriture à l’occidentale, yo-shoku, s’étend dangereusement.
Ceci dit, ce taux de centenaires cache un déséquilibre : celui de la pyramide des âges. Le taux de fécondité des Japonaises est très inférieur aux Françaises et leur population a déjà commencé à baisser. Près d’1/4 de la population a plus de 60 ans. Afin d’encourager les familles, le Parti Démocrate nouvellement élu a promis une allocation de 26.000 yens par mois pour chaque enfant jusqu’à sa sortie du collège, cela représente en tout près de 30.000 € par enfant.