C’est une forme de poésie très ancienne (les premiers recueils datent du VIIIème siècle), des sens et non des idées. La langue japonaise y déploie toute l’étendue de ses facettes, parvenant à exprimer en peu de mots un éventail de sentiments. Leur structure en 3 lignes et 17 syllabes (cela ne marche pas toujours une fois traduit en français), implique absence d’artifices littéraires, rimes ou métaphores et oblige à être concis et concret. Ils sont invitation à regarder et mieux écouter le monde qui nous entoure et ne doivent durer que le temps d’une respiration. On dit que les guerriers samouraïs portaient toujours un couteau tanto sur eux pour tailler le crayon avant de coucher sur le papier ce qui pouvait être leur dernière pensée. Lors du suicides rituels, seppuku, le samouraï se préparait au trépas en écrivant un “poème de mort”, souvent un haiku. Le poème ne devait idéalement pas parler de la mort attendue.
Le couteau Haïku s’inspire des poèmes éponymes, l’intensité d’une idée concentrée dans une petite quantité de matière. Beau par sa simplicité et ses nobles matériaux naturels, efficace comme une poésie japonaise dans la recherche du geste parfait, un journaliste le qualifiait ainsi en mai 2005 : “c’est dans sa rétention que ce couteau trouve sa densité”. Depuis lors, il a été décliné en plusieurs versions véhiculant à chaque fois une émotion différente, Haiku Damas, Haiku Kurouchi, Haiku Itamae, etc..