
Au-delà des intérêts de lecture ou d’évasion, ce patrimoine artistique est un bon moyen de comprendre la culture japonaise, un peu comme Astérix éclaire certains aspects des Gaulois. Il faut dire que le manga a ressoudé la nation après-guerre après l’holocauste nucléaire en véhiculant des valeurs simples et humanistes, en retraitant certains thèmes (guerre, violence) de façon plus candide. Nous avons un exemple d’un tel foisonnement d’idées en France avec les Alsaciens qui, une première fois en 1870 se sont retranchés dans le théâtre, le dessin ou d’autres activités artistiques comme la sculpture pour protéger leur culture menacée, puis en 1945 pour retrouver distraction et joie de vivre après les malheurs de la guerre et se réconcilier avec leurs ennemis. De nos jours, le manga influence d’autres disciplines comme la mode, ou le design et commence à franchir les barrières culturelles entre les civilisations. A quand les premiers mangakissas (cafés mangas ouverts 24h/24) où étudiants et salariés peuvent les louer au lieu de les acheter ? Pour les touristes fans de cet art pictural visitant le Japon il est une adresse incontournable : Mandarake à Tokyo, (cf image) dans le quartier de Nakano, où d’une petite échoppe s’est créée une galerie marchande entièrement dédiée à la culture manga. Nous y ferons bientôt un tour.