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Tatouage – © |
A l’occasion de la diffusion prochaine sur Arte d’un reportage sur les Yakuzas, voici un petit retour rapide sur le thème des Yakuza déjà abordé en juin 2012. Au départ sont les bakutos, d’anciens samouraïs désoeuvrés par la période de paix de l’ère Edo (yakuza signifie “bon à rien”). Pour gagner leur vie ils se reconvertissent comme joueurs professionnels itinérants puis créent des maisons de jeux. La contrebande et le marché noir deviennent leur fond de commerce. Puis ils se regroupent avec les marchands ambulants et élargissent leur activité en devenant usuriers. Très rapidement la grande criminalité se développe autour de ces activités. Les bakutos décorent leurs corps avec des tatouages très élaborés qui deviennent marque de reconnaissance, inspirant de nos jours le body art japonais. Ils se forgent une réputation de robins des bois basée sur un code d’honneur inspiré de l’éthique du bushido qui régit les relations entre chefs et subalternes, la tradition s’établit de se couper une phalange du petit doigt en cas de désobéissance ou de manquement au code d’honneur, une tradition (le yubitsume) qui perdure. Controversés, les yakuzas défraient régulièrement la chronique, malgré une loi de 1992 qui les a contraints à la clandestinité leurs 80.000 membres répartis dans 22 clans ne se privent pas d’afficher leurs activités au vu et au su de tout le monde. Le reportage sera diffusé sur Arte le 26 février à 20 heures 50.