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L’acier-sable Yasuki steel (ou Yasugi)

Un acier haut de gamme

Autrefois, le noyau d’une lame de sabre de samouraï était constitué d’acier dit “Tama-hagane”. La matière de base de cet acier était de la magnétite sablonneuse. Détachée par oxydation de rochers volcaniques que l’on retrouvait dans le lit des rivières des préfectures Tottori et Shimane. L’acier-sable introduit par l’ouverture supérieure du fourneau se transforme en acier-métal, lequel une fois liquéfié, cristallise. La composition moléculaire de cet acier est telle qu’on peut le travailler à la limite de son point de fusion à 900° soit 500° plus bas que normalement où il reste tout à fait inerte : c’est l’acier le plus pur au monde.
L’eau, premier élément chimique en contact avec le minerai, doit être particulièrement pure.
Le dernier fourneau s’est éteint dans les années 1950 près du port de Yasuki. La firme Hitachi Metals qui le racheta perfectionna la technique, commercialisant aujourd’hui trois qualités d’acier-sable, dans l’ordre : blue steel, white steel et yellow steel. Haiku Itamae (aperçu ci-contre) est un exemple de Yasuki blue steel, la gamme domestique Haiku Pro un exemple de Yasuki white steel. Les bleus et blancs sont considérés comme les meilleurs aciers japonais. Même avec notre actuel niveau de technologie, on n’a pas réussi à fabriquer cet acier en grandes coulées de manière industrielle. Très peu de quantités sont disponibles chaque année.